Déconfinement par Teodora Marija Grigaitė

Explorer les rencontres mystiques et la mauvaise foi dans l’ère post-pandémique

Lors de la première résidence d’écriture Déconfining Writers’ Residency, quatre auteurs talentueux—Teodora Marija Grigaitė, Greta Ambrazaitė-Norkūnė, Laura Sheilla Inangoma et Kibsa Anthony Ouedraogo—se sont engagés dans une exploration collaborative de thèmes, d’émotions et de récits partagés qui transcendent les frontières géographiques. À travers des débats, des ateliers et des conférences, ils ont approfondi les expériences humaines universelles qui nous unissent malgré nos différences. Le fruit de leurs efforts collectifs a donné naissance à une série de textes littéraires, chacun offrant une perspective unique tout en résonnant avec des émotions et des valeurs interconnectées.

Le texte de Teodora Marija Grigaitė est composé de deux histoires. La première, qui décrit une expérience mystique et le concept de Gelassenheit, tisse ces notions dans un récit où le personnage principal est un appartement abandonné dans un quartier de Kaunas rempli d’immeubles de l’ère soviétique. Cette histoire explore l’amplitude de la relation d’un individu avec l’espace et illustre comment la communication interpersonnelle et interobjective dépend des états de conscience en mutation.

La seconde partie, centrée sur l’expérience de la mauvaise foi, interroge une image courante du XXIᵉ siècle : celle d’une personne associant la liberté à un certain espace exotique, qui, par un jeu de connotations, incarne diverses pratiques spirituelles du New Age.

Les deux récits visent à interroger de manière critique ce que nous considérons comme une libération des conséquences de la pandémie qui a bouleversé le monde ces dernières années. Ils posent la question rhétorique de savoir pourquoi les impulsions fondamentales qui nous poussent à fuir l’espace habituel ne répondent pas aux attentes et, au contraire, amplifient encore davantage la déception existentielle, psychologique et ontologique.

Teodora Marija Grigaitė

Teodora Marija Grigaitė est doctorante à l’Institut lituanien de recherche culturelle, philosophe, traductrice, éditrice et enseignante. Chez Phi Knygos, elle a travaillé sur des textes allant de la philosophie antique à Gilles Deleuze et Félix Guattari. Elle écrit également des livres philosophiques pour enfants. Sa publication internationale sur le rôle du rire et de l’humour dans le mouvement féministe est à paraître.